jeudi 19 septembre 2013

Un coup de pied virtuel!

Fin d'après-midi.  Il fait beau, chaud.  7,5km me dit mon programme de course.  Moi je dis, aucune envie de courir.  Mais une amie facebook demande sur sa page de lui nommer une chose de beau et une de triste vue durant notre course.  (oops je viens d'aller la relire, c'était même pas ça!  Elle nous demandait ce qu'on avait vu durant notre course et ELLE nous racontait une chose de belle et une de triste de vue!)  Je lui répond que je n'y suis pas encore allé.  J'attends le retour de mon mari pour y aller afin qu'il reste avec la marmaille.  Elle attend ma réponse à mon retour.  Mais, je suis fatiguée (j'ai l'impression de ne pas avoir eu de bonnes nuits de sommeil depuis des siècles.)  En plus, si j'y vais à son retour, ils m'attendront pour le souper, on couchera les enfants trop tard et je serai la chanceuse à tenter de respirer par le nez demain parce qu'ils seront d'humeur massacrante.  En plus, normalement, je cours surtout le matin, 90 min environ après avoir mangé.  Mon dernier repas a été consommé il y a plus de 5 hres et je ne suis pas suffisamment hydratée.  Plein de bonnes raisons de remettre ma course à un autre jour.  Mais, M attend ma réponse.  Je vais lui dire quoi «je me suis dégonflée et je ne suis pas sortie courir»?  Euh, non merci, j'ai un petit peu d'orgueil.  Alors, je prends ça comme un coup de pied virtuel bien placé.

Alors, je suis sortie courir.  Négociant intérieurement que si nécessaire, j'arrêterais à 5km.  Je tente de focuser sur ce que je pourrais trouver de beau à voir.  Premièrement, je choisis mon parcours.  J'ai le goût qu'il soit beau.  Je passe dans un petit tunnel d'arbres.  La lumière de début de soirée d'automne est magnifique.  Les 2 premiers kilomètres sont pénibles.  J'essai de ralentir le rythme.  J'emprunte un chemin que j'ai pris très rarement.  Je cours dans des sentiers, ça m'obligera bien à ralentir la cadence.  (Il y a un an, je n'aurai jamais été courir à cet endroit.  1, je ne courais pas, et 2, j'étais bien trop peureuse.)  Mes jambes semblent s'être résignées à suivre le tempo et semblent avancer plus facilement.  Tout va bien.  J'ai décidé d'être légèrement stratégique et d'orienter mon parcours de façon à avoir une légère pente descendant pour mon retour (ben quoi, on s'encourage comme on peut!)  Je pense au bon souper qui m'attend (que j'ai pris soin de préparer avant mon départ.)   Je longe le bord de l'eau et me réjouit du spectacle que m'offre le soleil d'automne qui entame son couché sur la rivière.

Je regarde ma montre.  J'ai pris l'habitude de la porter, mais de n'y prêter presque plus attention.  Mon but (1er demi-marathon en novembre) est en maintenant un de distance, alors je laisse mon pace tranquille.  Ma montre affiche 7.75km.  Je ne devais pas en faire 7.5?  Comme ça va bien et que j'aime bien les chiffres ronds, je continue.  8.05, oops, je dois encore courir.  8.5km, hum...  j'ai le goût de me rendre à 9, mais le souper et ma famille attendent, de plus, je suis à 2 pas de chez moi.

Je crois que c'est ce que j'ai le plus apprécié de ma course, la fierté que j'en ai retiré, à ma plus grande surprise.  Alors que je me disais que j'étais bien trop fatiguée pour courir, j'ai fait 1km de plus que mon programme me demandait et ce, avec aisance.  Et mon pace?  Non, je n'ai pas réussi à courir à ma vitesse fondamentale.  En fait, c'est l'inverse, j'ai maintenu un pace 20 secondes plus rapide que lors de mes dernières courses, qui est déjà au moins 1 minute de plus vite que ma VE ou R1, et ce de façon confortable.


Vous êtes fatigué, avez 1001 choses à faire, eh bien, c'est pas grave, vous serez plus fatigué, aurez toujours 1001 choses à faire, mais aller courir quand même!  Vous n'en dormirez que mieux et vous aurez de quoi être fier!