lundi 9 septembre 2013

La course et moi!

Ouf, j'ai l'impression qu'il y a un siècle que je suis venue écrire ici!  J'en avais trop long à dire pour simplement écrire sur les médias sociaux, alors me revoici!

Hier, j'ai pris part au DMG, demi-marathon de Granby.  J'y ai couru ma 1ere course officielle de 10km.  Tout d'abord, un bref retour dans le temps.  Je n'ai jamais couru.  Ado, je faisais de l'asthme et n'était pas vraiment sportive.  Il y a un bon moment que je regarde passer les coureurs, les trouvant inspirant, me disant qu'un jour, j'aimerais bien courir moi aussi.  Après tout, mon corps est fait pour ça non?  Je devrais être en mesure de courir sur un minimum de distance il me semble (plus que d'un poteau de téléphone à un autre!).  J'ai quand même pas 100 ans!  Il y a 8 ans, j'avais commencé à m'entraîner, à suivre des cours de pilates sur ballon (que j'avais adoré!), j'avais aussi fait du cardio latino-hip hop (que j'avais tout autant aimé.)  Puis, je suis tombé enceinte.  Je me suis rendue au gym jusqu'à mon 6e mois de grossesse environ.  Puis, plus rien!  Ou pratiquement plus rien, hormis un cours d'aqua-poussette alors que ma cocotte avait 3 mois. Et puis, un 2e bébé est arrivé, puis un 3e, en novembre dernier.  

J'ai pris la ferme décision de me mettre à la course.  Plusieurs amies courraient et ont été une grande source d'inspiration.  Elles ont été nombreuses à me conseiller le livre Courir au bon rythme.  J'ai alors commencé modestement.  Objectif de la 1ere semaine, je crois que c'était de courir 4 minutes consécutives, ce qui déjà, me semblait beaucoup.  Deux mois après avoir donné naissance à mon 3e enfant, soit en fin janvier, je faisais mes débuts dans la course à pied.  Janvier????  He oui, moi qui pourtant est loin d'être une fille d'hiver n'aimant pas le froid, les journées trop courtes (et que dire de mes nuits avec un jeune bébé.)   Mais me décision était prise.  Depuis ce temps, soit 7 mois et demi, j'ai participé à 3 courses officielles (dont 2 de 5km, soit une à Chambly et une autre à Shawinigan, et 1 de 10 km au DMG de Granby) et 2 courses sont au calendrier d'ici les prochaines semaines, dont mon 1er demi-marathon!!!!

Donc, hier, nous sommes parti vers 7h15, direction Granby.  C'était tôt, mais trop tard à la fois.  Heureusement, ma mère est venue s'occuper des garçons, m'évitant de devoir les amener ou d'avoir à les réveiller pour aller les porter chez elle.  Avec moi, mon mari et ma fille.  J'avais demandé à mon mari de s'inscrire avec moi à ma 1ere course, ayant lieu début mai.  Il l'a fait pour moi à la base, sans aucun intérêt pour la course, mais il s'est fait prendre au jeu et est devenu accro.  Ma fille y a fait sa 1ere course, aux côtés de son père.  La fierté sur son visage valait de l'or!  Bref, hier, elle participait à la course de 1km.  Elle n'avait aucunement l'envie d'y aller, mais comme on l'avait inscrit à sa demande, elle allait le faire.  En route, elle affichait une mine d'adolescente blasée qui s'était fait tiré les oreilles par ses parents.  (Pauvre petite, je sais.)  Finalement, j'ai couru à ses côtés et encore une fois, la magie à opéré.  La fierté se lisait une fois de plus sur son visage.  Ses grands-parents, sa marraine et son oncle étant là pour l'encourager, ça lui a donné des ailes.

Nous sommes arrivé tout juste à temps pour le départ.  Mon beau-frère devait aussi courir avec ma fille, à son plus grand bonheur, aussitôt trouvé, direction fil de départ.  C'était bondé de gens, de parents encourageant leur progéniture!  Il faisait un froid de canard, 8 tout petits degrés avec 87% d'humidité!  J'étais très fière de ma grande, qui ne voulait maintenant que se réchauffer.  Quelques minutes plus tard, et c'était mon départ.  

J'étais fébrile, je n'ai pas parcouru cette distance très souvent.  Peut-être pas assez.  La semaine dernière, j'ai fait le parcours.  Ouf, pas si facile pour moi qui court sur du plat!  J'ai du marcher 2 fois et l'ai terminé en 1h02, un peu déçue.  C'est donc avec un peu d'appréhension que je me tenais près de la ligne de départ, grelottant dans ma camisole et mon short, sachant (espérant) que je me réchaufferais très bientôt.  On débute avec des côtes, mais il y a tellement de monde, on ne peut pas aller vite, mais ça va, peut-être est-ce une bonne chose.  J'aperçois une mer de monde colorée sur une montée un peu plus loin, de toute beauté.  J'entends des milliers de pas tenant la cadence sur le bitume.  Je savoure le moment.  Durant les 3 premiers kilomètres, on doit tenter de se faufiler entre les coureurs lorsqu'on en a l'opportunité pour pouvoir dépasser.  C'est assez bondé.  Il y a plein de gens qui sont là, tout sourire pour distribué des encouragements, que je saisi au vol pour m'aider à continuer.  Des participants en encouragent d'autres.  Il règne une atmosphère non pas de compétition, du moins, aucune autre que celle face à nous-même, mais plutôt de camaraderie.    L'ambiance est festive, tout le monde est content d'être là et il y a de la fébrilité dans l'air.  À mi-chemin environ, des amis sont là pour nous encourager, leur présence nous donne une bonne dose d'énergie.  Les kilomètres défilent et tout va très bien.  Je regarde mon pace: 5min30 par kilomètre.  Je suis très contente, sachant que les débuts ont été plus lents, j'espère garder ce rythme pour faire un bon temps (du moins un dont je serais satisfaite.)  Nul besoin de marcher, les jambes suivent la cadence, la respiration et le cardio vont très bien.  La température froide nous assure de ne pas nous déshydrater et l'ai frais est bon à respirer.  L'absence du soleil aide à éviter la surchauffe!  (Faut bien voir le bon côté!)  Le 7e kilomètre arrive amenant avec lui une douleur au genou droit, imputable aux dénivelés.  Je sais qu'il me reste 10m à monter et la douleur s'accentue.  Je marcherais, mais je sais que si j'arrête, je ne recourrais plus.  Donc, je continue.  8e kilomètre. 9e kilomètre.  J'ordonne à mon cerveau de faire taire cette douleur qui descend maintenant le long de mon tibia et court sous mon pied.  J'ai du modifié ma foulée, évitant le plus possible de mettre du poids sur ma jambe droite.  Je sprinte les derniers 300 mètres et je suis sur un high!  J'anticipe alors le high que je ressentirai le de mon 21km en novembre, ça va être intense!  Je cours aussi en pensant à mon neveu de 5 ans.  Lui qui devrait pouvoir courir comme tous les enfants, mais qui est à Ste-Justine depuis fin mai, avec responsable la leucémie.  Ma prochaine course sera pour lui, le 28 septembre, à Ganby, pour mon Défi5L, afin d'amasser des fonds pour Leucan (notre équipe porte son nom, Nicolas  http://defi5l.ca/defi/granby/ )  Ce sera une course haute en émotions!

Je franchis donc la ligne d'arrivée, gonflée à bloc de fierté!  Je l'ai fait, ça a super bien été et le chrono indique 58min quelques (enfin c'est ce que je croyais avoir lu).  Je trouve rapidement mon mari, lui aussi très satisfait de sa course.  Quelques minutes plus tard, je rencontre une coureuse (une gazelle!) avec qui j'avais fait le parcours une semaine plus tôt.  Nous échangeons nos impressions sur nos courses, elle me demande mon temps.  Je vérifie ma montre;  10km03  55min 45. Comment?????  Combien???? Mes yeux n'arrivaient pas y croire.  Pourtant, ça ne peut pas une course de mon mari, j'ai effacé toutes les courses enregistrées dans ma montre!  J'ai du revérifié je ne sais combien de fois!  Wow!!!  Maintenant, j'ai presque le goût de faire une danse de la joie!!!!  (le chrono indiquait 56 et non 58  comme je croyais l'avoir lu!)  

Cette course sera encore à mon calendrier l'an prochain.  Organisation exemplaire, superbe parcours sur le bord du Lac Boivin, courte distance de chez moi, petit prix de course incluant t-shirt, collation et dîner au spag et vin inclu!  Je suis conquise!

Ah oui, sur place, il y avait une chiro qui offrait gratuitement ses services, lesquels j'ai sollicité pour mon genou.  Je suis revenue avec un taping et donne un look de vieille patate à mon genou lorsqu'il n'est pas plié!  Elle m'a parlé de syndrome fémoro-rotulien ou pattellaire.  Bref, elle m'a parlé rotule et pattelle, et vasque intérieur et extérieur, et quadriceps.  Au moins, je sais qu'est-ce que j'ai besoin de faire pour éviter ces douleurs vives ressenties lorsque je fais du dénivelé.  Suite à un conseil de coach Mike, j'ai pris un bain froid hier soir avant de me coucher  (c'est bien connu, quoi de mieux qu'un bain froid avant de se coucher, c'était cruel!)et appliqué du outamal (synergie aromatique)  J'appréhendais de la douleur cette nuit, mais non, rien du tout!  J'avais pensé me couché tôt hier pour favoriser une bonne récupération, mais je me suis couché à minuit et je suis debout depuis 5h15 pour mettre sur écran ce billet (entre autres!)            

Le sentiment de satisfaction et de dépassement est toujours présent ce matin et je le savoure en ce beau matin frisquet!

post-course (cocotte a une chandail manches longues, chandail de laine, son manteau et mon manteau!)

post-post course (on se couvre et on se réchauffe!)

elle a des ailes!


mon genou en forme de patate!  merci taping!  (ma fille m'a dit que j'avais l'air d'avoir un genou de vieille!)